Pas un livre de mots mais un livre d’images.
Des photos, des cartes, des lieux et des billets d’avion épinglés sur le mur.
Des fils rouges reliant l’un à l’autre, des flèches et des post-it.
Et moi lecteur devant, cherchant la solution : voilà que Renaud m’a changé en curieux avide, peut-être en détective.
Personnages principaux, personnages secondaires ou ces derniers devenant les premiers sur les ponts reliant l’un à l’autre.
Attachants échappés, experts de la fuite…
Déroutants rattrapés, grands maîtres des ratés…
Déchirants empêtrés dans l’enfance hypocrite…
Troublants entremêlés aux amours malhabiles…
Je poursuis, happé par la lecture, jusqu’à la fin où Renaud a déployé sa boucle.
Sur le pont qui relie l’auteur à son lecteur, il me laisse pantois avec ses personnages passeurs de cent pays qui ne font qu’un seul monde, le leur, le nôtre, un tableau qui rayonne sur le mur de l’oubli.