Au Caire, ce n’est pas qu’il fasse chaud. À Montréal, ce n’est pas qu’il fasse froid. D’une ville à l’autre, le fond de l’air est vibrant, et c’est là que ce texte me tient dans sa balance entre émotion et joie.
Émotion de deux éloignements : celui qui s’impose alors que des personnages ont été si proches l’un de l’autre. Et celui qui s’achève alors que des personnages ont été si lointains l’un de l’autre.
Que faire de la distance choisie et de celle subie ?
Et quelle serait la plus douloureuse ?
Que faire de la proximité perdue et de celle que l’on découvre ?
Et quelle serait la plus ardente ? Joie de style ensuite : dans sa langue parfaite, Éric me manipule autant qu’il me surprend, et place une à une les pièces d’un mystérieux puzzle dont les pièces ciselées découvrent le plus chaud, le plus froid, le plus vibrant des paysages : celui des manques.