Arrêtez Instagram, écoutez Barbara, regardez la Joconde et lisez Paul Saint Bris !
Car il a tout sur sa palette, l’artiste : un style aisé, des personnages truculents, des ruptures de ton, une intrigue haletante et une mise en abime inattendue… sans oublier une amoureuse érudition de la peinture Renaissance et de l’Italie ni un humour irrésistible, car il n’est pas question d’évoquer la Joconde sans sourire ; et pas qu’un peu.
Sous le pinceau de Paul, elle devient l’icône qui bavarde sur nos rapports à l’image, à la beauté, à l’art ; à la chair même.
Grâce à ce texte, impossible de ne pas voir notre propre reflet dans ce tableau, nous aussi recouverts des vernis qui nous verdissent et craquellent nos vies… et impossible de ne pas être interpellé par son éternité débutée il y a cinq siècles.
Oui, Paul nous rappelle en creux qu’elle nous survivra tous, que nous soyons mille ou seul à l’admirer. On dirait qu’il chante avec Barbara :
« Attendez que le vernis tombe,
Attendez la fin du monde :
Je sourirai sous les bombes,
La Joconde… La Joconde »