Ce n’est pas tous les jours que j’ai comme prof particulier Amélie Nothomb : aujourd’hui j’ai de la chance. Et, la magie du cours particulier, c’est qu’on n’apprend pas seulement la matière pour laquelle le ou la prof se déplace… il y a de l’espace pour des divagations.
Dans ce nouveau roman, le professeur d’Ange ne lui enseigne pas que la philologie. Ange, professeure de Pie, ne le guérit pas que de la dyslexie. Amélie, ma professeure, ne me guérit pas que de mon côté lecteur-voyeur, moi qui suis bien planqué derrière mon bouquin, comme derrière un miroir sans tain, à regarder Ange et Pie développer tant de stratagèmes pour éviter de se faire bouffer par Grégoire, le père de Pie. Une vraie bête celui là; il a le regard perçant et la peau dure. On dirait que quitter les îles Caïmans pour Bruxelles ne l’a pas calmé côté relationnel tordu et pas tout-à-fait transparent…
Bon, je vous en dirai volontiers plus, mais il faut que je vous laisse. Amélie m’a donné du boulot : je dois relire la Métamorphose, le Diable au corps, le Bal du Comte d’Orgel : au moins. Et la Princesse de Clèves, bien sûr; je vais commencer par elle. Peut-être même l’Iliade et l’Odyssée ? Au fond, c’est comme si je retournais au lycée, mais avec l’envie en plus. Léger, bien assis dans ma nacelle, je suis prêt pour de nouvelles envolées littéraires.
Les cours avec Amélie, je vous le dis, ça rajeunit !