Pour autant me toucher, ce livre dit :
Un faisceau de lumière sur un cœur meurtri, un essai de clarté sur une vie cabossée qui saisit l’étincelle pour rallumer son feu, à son tour irradier.
Et ce livre interroge :
Faut-il tout expliquer pour aimer le passé ?
Faut-il retrouver la maison de l’enfance qui crache les séquelles des cœurs incompris, mélange ses poussières à celles de notre vie ?
Et que dire de la montage au-dessus d’elle qui ombrage et vente à couvrir les dialogues ?
Ou que faut-il faire de ces objets inertes qui murmurent de faux oublis ?
Et encore :
Faut-il percer les voies que le temps a tracées, celles qui jamais ne se rompent, attachées à nos pères comme de longs élastiques qui nous laissent partir vers notre jeune liberté puis soudain nous rapprochent quand la mort se profile ? La leur ; la nôtre ?
Et comment déflorer les secrets que l’on a trop enfouit, comment imaginer la nouvelle puissance que renferme leur révélation, cette liberté si belle… cette vieille liberté qui demeurait en nous depuis le premier jour, ne cessant de crier qu’on lui ouvre la porte.