Quand on pense à sa mère aimante, comment dit-on « je lui dois tout » ? Comment explique-t-on sa tendresse et ses câlins toujours dispensés ? Comment décrit-on cette connexion innée, celle qui comprend les moindres émotions sans même dire un mot ? Comment dépeindre une telle communion qui nous vient de sa chair ?
Comment a-t-on la force de se dire, prononcer ou même écrire « elle est morte » ? Mais comment parvient-on à une telle folie ? Comment peut-on réaliser ? Comment parler de la douleur infinie de cette séparation qui vous change à jamais ? Comment ne pas revenir sur ses propres manquements ou son ingratitude ?
Comment lui dire « je t’aime » même si son corps n’est plus, mais qu’elle vous habite encore, encore et encore ?
Pour commencer à répondre à toutes ces questions, on peut lire Le Livre de ma Mère. Doucement, il y a longtemps, dans les années 50, l’auteur embaume sa douleur. Doucement, aujourd’hui, il apaise la mienne. Dans ses mots murmurés, j’entends le même écho : ma mère, ma permanence, maman.