Dans le texte de Maria, tout le monde a son gun et sait plus ou moins s’en servir.
Contre soi, contre l’autre, contre le monde entier.
C’est l’épopée moderne à la sauce ketchup qui décortique les rapports alambiqués entre les deux sexes : ici le cache-poussière est un acteur, et l’héroïne est une gringa.
D’ailleurs, on est vraiment dans l’alambic avec ce style à 45°, ses paragraphes alcoolisés qui finissent souvent par de brûlantes surprises : c’est précis, ça claque, c’est bien Maria qui tient l’harmonica.
Alors on boue, on enrage, on ne veut pas y croire, on est éclaboussé, on sait qu’on n’en sortira pas indemne, qu’on reluquera de notre œil voyeur jusqu’au conversations privées jetées en pâtures à la vindicte publique.
On sait que ça se passe comme ça, on sait que raconter c’est déjà déformer, et que, lorsqu’il s’agit d’amour, de désir, de sexe, plus rien n’est rationnel.
Ah comme on est sonné, mais comme on a aimé !