Ce livre n’est pas un instrument à vent, c’est un roman à cordes !
Avec son style parfois didactique qui rassure le profane, il m’a pris doucement par la main sans m’intimider. J’ai pu m’assoir au fauteuil d’orchestre qu’il m’avait réservé.
Puis, par ses alternances de longs et de mini-chapitres, il m’a tenu plongé dans les notes de cette histoire magnifique : accents piquants, larmes chaudes, longs mouvements, élans métaphoriques… autant de musiciens complémentaires et harmonieux. De ceux qui font résonner les conséquences sur une vie entière d’un seul jour traumatique vécu par un enfant, caché dans une armoire, avec un trou de serrure pour écran et Schubert et Bach pour protagonistes, involontaires mais ô combien déterminants.
Je m’y suis blotti à mon tour, j’ai retenu mon souffle pour mieux entendre, et Akira Mizubayashi m’a aidé aussi avec ses répétitions discrètes comme des variations de quatuor : elles ont défié ma mémoire de lecteur et m’ont ensorcelé dans leurs boucles…
Grâce à lui, je suis devenu auditeur de sa partition littéraire et je comprends cette magie : les mots peuvent sonner comme des notes, les notes sont les mots, et le roman d’Akira Mizubayashi est une musique qui ne se lasse pas de jouer son empreinte.