Cru ; rythmé. Prenant… mordant… sauvage !
Ce livre est un brûlot cruel contre les apparences, l’image artificielle que se forge une famille dans une petite ville bourgeoise de bord de mer : Biarritz… du soleil à l’éclipse !
Là, la marée des conventions et des apparences érode tout sur son passage.
Là, les vagues apportent dans leur tube les ambivalences et les drames intimes des personnages : les secrets mal gardés ou trop bien devinés, le bonheur culminant des surfeurs toujours recommencé, mais aussi leurs lames qui retombent pour abîmer les vies et broyer les innocences.
Dans cette histoire, Rebecca Lighieri répand son flot de caractères déconcertants, de mensonges et de renoncements, de rancœurs et de vengeances acides qui semble recouvrir le sable sans jamais vraiment s’en retirer.
La force de ce roman est de m’avoir tenu aussi longtemps en apnée dans cet océan d’excès. J’en suis ressorti trempé, comme ses personnages, et je ne sais pas trop si le sel sur mes lèvres a le goût de la folie, des amours pulvérisées, ou, au mieux, de la plage abandonnée.